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Mes frères et moi sous l'occupation
Mon jeune frère François qui se trouve « raflé » à la sortie d’un cinéma en Juillet 1943
au Collège Mariette (Guy Bataille - Boulogne 39/45 - pages 89 et 100) et qui n’en sortira
la veille du départ d’un convoi pour l’Allemagne qu’avec une attestation de complaisance
des Chantiers Maritimes, Ets BAHEUX qui l’employaient soi-disant à la maintenance des
vedettes rapides lance-torpilles Allemandes.
Ceci avant d’évacuer à nouveau fin Mars 1944 sur LENS où mon frère Eugène et moi devrons,
sur les conseils des employés de la Mairie de Pont à Vendin descendre travailler comme
« mineur de fond » à la fosse n° 8 des Mines de Lens à Vendin-le-Viel pour échapper aux
recherches Allemandes et retrouver nos cartes de rationnement.
Ce sera encore les bombardements de LENS (1), le dégagement de morts et blessés et une
troisième évacuation sur AVESNES-LE-COMTE (2).
Logé chez M. Léon ROUSSEL, négociant en bestiaux, je suis ccontacté dès mon arrivée par son
fils Léonce, associé à son père dans le commerce et qui est aussi l’adjoint de Jacques
DARTEVELLE, responsable du Mouvement O.C.M. de la Résistance du secteur
d’Avesnes-le-Comte.
Je participe avec lui aux différentes missions de liaisons. Au cours d’une de celle-ci,
je serai à Sombrin chez M. Georges GOTTRAND, rue de Saulty en vue du placement dans une
ferme isolée d’un aviateur Anglais dont le bombardier a été abattu. Celui-ci m’apprendra
en quelques minutes à me servir d’une mitraillette « STEN ».
Après avoir participé à la libération d’Avesnes (2) et vécu l’arrivée des premiers chars
de la 11ème Division Blindée Anglaise, je m’engage dans la Marine Nationale fin Septembre
1944 à Boulogne-sur-Mer, rue Félix Adam (3) et retrouve les ruines de notre maison
située au n° 8 de la rue du Mont Jean Bart, dans le quartier de la marine à St- Pierre.
Le destin tragique de BOULOGNE s’est une fois de plus scellé et rien ne sera plus jamais
comme avant.
A la libération fin Septembre 1944, BOULOGNE est un monceau de ruines, un univers
cahotique. (4).
1) - Voir « Comment j’ai conu en Août 1943 LA COUPOLE ». Voir livre Lens- Avion en 1944.
2) - Voir « Comment en 1944 j’ai connu AVESNES-LE-COMTE et le MOUVEMENT DE RESISTANCE
O.C.M. ».
3) - Voir « Comment en Septembre 1944 je suis devenu ENGAGE VOLONTAIRE dans la ROYALE ».
Dans ce garage réquisitionné pour y caserner le personnel et le matériel de « MARINE
BOULOGNE », j’avais connu en 1936 mon deuxième emploi......d’apprenti-mécanicien.
4) - Voir « BOULOGNE 1939/1945 - VILLE MARTYRE ».
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