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Histoire de la caserne d'Avesnes-Le-Comte
de 1842 à 1907
Je pourrais commencer par... il était une fois, les Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte.
Je préfère écrire simplement, avant que les moyens me manquent, ce que j’ai vécu de
Novembre 1948 à Août 1984, date à laquelle j’ai fait valoir mes droits à la
retraite, après avoir servi en tant que Sapeur-Pompier Volontaire et ensuite
Professionnel au Centre de Secours d’Avesnes-le-Comte.
36 années qui me rappellent bien des souvenirs, notamment sur l’évolution de celui-ci et
des progrès réalisés sur les matériels d’alerte, de lutte contre l’incendie, de
secours routier et de tous ceux qui protègent des risques d’aujourd’hui.
Mais comment oublier.........LE PASSE.
Monsieur Jean PIQUE, Maire de la Commune m’ayant autorisé de consulter les archives des
Sapeurs-Pompiers, celles-ci m’ont permis de retrouver quelques documents
concernant les premiers achats de matériels ainsi que sur la création du Corps.
Première Pompe.
Dès 1842, répondant à la demande de la Commune d’Avesnes-le-Comte, une Ordonnance de
Louis-Philippe, Roi des Français, autorisait celle-ci à s’imposer extraordinairement
en deux ans, la somme de Cinq cents francs pour l’achat d’une pompe à incendie.
La volonté des élus de se doter du matériel nécessaire à la lutte contre l’incendie,
véritable fléau qui détruisait à chaque sinistre plusieurs maisons dont les
structures étaient particulièrement inflammables à cette époque, montre que
ceux-ci étaient conscients de leur responsabilité envers leurs concitoyens.
Création du premier Corps de Sapeurs-Pompiers.
C’est ainsi qu’à la suite de cette acquisition, M. Auguste LECHON va pouvoir en 1847
regrouper autour de lui quelques hommes ......intelligents et dévoués, pour assurer
la sauvegarde des gens et des biens et créer le premier Corps constitué de
Sapeurs-Pompiers (Histoire d’Avesnes-le Comte de M. LEDRU, édité en 1878).
Que nos Sapeurs-Pompiers d’aujourd’hui n’oublient jamais qu’à cette date, ces
hommes... dévoués étaient... bénévoles, c’est à dire, il faut le préciser,
qu’ils ne percevaient aucune rétribution. Ils se mettaient volontairement au
service de la population n’ayant à l’esprit que de sauver, malgré le danger, la
vie et les biens de leurs concitoyens.
Cette situation de pur bénévolat, que j’ai personnellement connu puisque mon premier
engagement date du 1er Novembre 1948, existera durant plus d’un siècle.
A tous ces Sapeurs-Pompiers qui sont nos ANCIENS, nous devons beaucoup de respect, c’est
un devoir de MEMOIRE.
Ce n’est en effet que dans les années 1970 que des vacations horaires seront payées aux
Sapeurs-Pompiers du Corps d’Avesnes-le-Comte pour les interventions de secours
routier, extra-muros, celles-ci étant supportées par le Département. Les
membres du Corps, à l’unanimité, acceptant de ne pas se faire rétribuer pour
leur engagement dans les interventions diverses ou présence aux manoeuvres.
Depuis les temps ont changé, les mentalités ne sont plus les mêmes, les matériels sont
devenus au fil des années plus techniques, demandant pour le servir un
personnel particulièrement qualifié. Le fonctionnement des Services d’Incendie
et de Secours a donc du nécessairement évolué pour assurer, dans la continuité, la sécurité
de la population.
Deuxiéme Pompe à Incendie.
Le 16 Octobre 1850, c’est Louis-Napoléon BONAPARTE, Président de la République qui autorise à
nouveau la Commune à s’imposer extraordinairement, en un an, une
somme de neuf cent soixante huit francs onze centimes environ pour l’acquisition d’une
nouvelle Pompe à Incendie.
Dissolution des Gardes Nationales et de ...... la Compagnie de Sapeurs-Pompiers.
Vu le décret du 11 Janvier 1852 concernant la dissolution des Gardes Nationales, la Compagnie de
Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte qui en fait partie intégrante est dissoute,
ce qui provoque une grande émotion parmi la population mais encore une certaine
inquiètude du Conseil municipal qui a en charge la sécurité de ses concitoyens.
Aussi, le Capitaine LECHON, le Chanoine Aumonier BERNARD, le Chirurgien-Major LEDRU,
le Lieutenant De BEHAGUE et tous les membres de la Compagnie, c’est à dire 49 hommes,
adressent au Préfet la pétition suivante :
Ayant été soumis comme toutes les Gardes Nationales de France aux dispositions de
décret de Monsieur le Prince Président de la République du 11 Janvier et par suite
leur Compagnie ayant été dissoute, viennent vous prier de vouloir bien en ordonner
immédiatement la réorganisation et les réintégrer dans leur service.
L’esprit d’ordre dont ils sont animés, le zèle qu’ils ont constamment apporté dans
l’accomplissement de leur devoir, spécialement les services rendus dans les
deux incendies d’Avesnes-le-Comte et dans ceux de Beaufort, Noyelle-Vion et
Aubigny. La bonne intelligence qui n’a jamais cessé de régner entr’eux.
L’affectueux respect qu’ils portent tous à leurs Chefs,
Leur font espérer que leur demande sera favorablement accueillie, ils l’espèrent
d’autant plus que jamais ils n’ont donné aucun motif de mécontentement à
l’autorité et que dans leurs réunions toutes conversations ou discussions
politiques sont rigoureusement interdites.
Confiants, Monsieur le Préfet, dans votre justice et votre dévouement aux intérêts
généraux,
Ils ont bien l’honneur d’être
Vos très humbles et très obéissants serviteurs.
Suivent les signatures de 44 membres du Corps, 5 d’entr’eux ne sachant pas signer mais
qui adhèrent de leur plein gré à la pétition.
Avesnes, le 18 Février 1852.
Réorganisation de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte.
Suite à la pétition adressée au Préfet le 18 Février 1852 concernant la dissolution des
Gardes Nationales dont fait partie la Compagnie, la réorganisation de celle-ci
est approuvée par arrêté Préfectoral du 20 Septembre 1852.
La commune d’Avesnes s’est en effet équipé de deux pompes à incendie et
l’efficacité de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers est reconnue.
L’effectif qui était de quarante hommes est
porté à soixante hommes, l’encadrement comprenant un Capitaine, un Lieutenant,
un Sous-Lieutenant, un Sergent-Major, un Sergent-Fourrier, quatre Sergents,
huit caporaux et un Tambour.
Une demande de fermeture tardive en
date du 27 Novembre 1853 pour un bal donné dans une salle de la Mairie à
l’occasion de la Sainte Barbe fait apparaitre que M. LECHON est Capitaine
de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers.
Nomination d’un Médecin en 1853.
Lors des incendies
qui détruisent et ruinent les malheureux habitants qui ne peuvent compter que
sur le solidarité de leurs concitoyens,
il y a souvent des blessés victimes de leur courage, et... sans couverture sociale.
Il apparait donc indispensable de leur faire apporter les soins que nécessite leur
état, dans les meilleurs délais, par un médecin désigné pour accomplir cette mission.
C’est ainsi qu’une demande de création de poste adressée aux plus hautes autorités
reçoit satisfaction.
Par un courrier en date du 16 Août 1853, le Sous-Préfet de Sailt-Pol transmet
l’ampliation du décret du 27 Juillet 1853 nommant M. Philippe, Nicolas LEDRU
Chirurgien-Major de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte.
Armement des Sapeurs-Pomiers.
Suite à la dissolution des Gardes Nationales, les Sapeurs-Pompiers sont appelés à
intervenir pour le maintien de l’ordre et sont donc armés.
Une correspondance du Sous-Préfet de Saint-Pol datée du 10 Mars 1854 concernant
l’armement de la Compagnie et demandant au Maire si 60 fusils et 60 sabres sont suffisants,
le confirme.
Lors des cérémonies officielles, les Sapeurs-Pompiers défileront armés jusque dans
les années qui précèdent la première guerre mondiale de 1914-1918.
Nominations dans le cadre des Officiers de la Compagnie.
De 1847 à 1860, l’encadrement de la Compagnie était constitué du Capitaine LECHON et
du Lieutenant BLASART. En raison de la démission de ce dernier en Décembre 1860,
il s’avère indispensable de pourvoir à son remplacement mais encore, de créer un poste de
Sous-Lieutenant.
C’est ainsi qu’un décret en date du 29 Décembre 1860, de NAPOLEON, Empereur des
Français, nomme M. CARPENTIER-TABARY Jean-Baptiste au grade de Lieutenant pour succéder
à M. BLASART, démissionnaire et M. BOYAVAL-THOREL à celui de Sous-Lieutenant en remplacement
de M. CARPENTIER, nommé Lieutenant.
Au 29 Décembre 1860, l’Etat-Major de la Compagnie est formé de :
Capitaine LECHON Auguste
Lieutenant CARPENTIER Jean-Baptiste
Sous-Lieutenant BOYAVAL
M. BOYAVAL n’acceptant pas cette responsabilité au sein de la Compagnie, c’est M.
CAMBRON-LEROUX Jean-Baptiste qui est nommé au grade de Sous-Lieutenant par un
nouveau décret de NAPOLEON, Empereur des Français en date du 15 Mai 1861.
Le Capitaine Auguste LECHON qui depuis 1847 a créé et commandé le premier corps de
Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte décéde le 20 Septembre 1864 à l’âge de 54
ans. Homme courageux, conscient de la mission qui lui avait été confiée, il a
su maintenir au sein de la Compagnie, au fil des années, l’esprit de dévouement
et de discipline nécessaire à son bon fonctionnement.
Nouveau Commandant de Corps.
Il faut assurer la succession du Capitaine LECHON au Commandement de la Compagnie.
Le 22 Mai 1865, un décret de NAPOLEON, Empereur des Français, signé
par Eugénie, Impératrice Régente à qui les pouvoirs ont été confiés, nomme dans
la Garde Nationale dont fait partie le Corps de Sapeurs-Pompiers.
Le Lieutenant CARPENTIER Jean-Baptiste au grade de Capitaine, en remplacement du Capitaine
LECHON, décédé. Le Sous-Lieutenant CAMBRON Jean-Baptiste au grade de Lieutenant,
en remplacement du Lieutenant CARPENTIER, nommé Capitaine. Le Sous-Lieutenant
SELLIER Augustin en remplacement du Sous-Lieutenant CAMBRON, nommé Lieutenant.
L’Etat-Major se compose donc au 22 Mai 1865 des Capitaine CARPENTIER Jean-Baptiste,
Lieutenant CAMBRON Jean-Baptiste, S/Lieutenant SELLIER Célestin
La guerre en 1870
En 1870, c’est la guerre avec la Prusse. La France est envahie, l’Empereur NAPOLEON III
capitule à Sedan. Avesnes connait le 28 Décembre l’invasion et ses malheurs.
Réquisitions, humiliations, rien ne sera épargné à la population et les élus devront
parlementer avec les troupes d’occupation pour que les habitants ne soient pas
l’objet d’exactions.
Un franc-tireur tué au Presbytère, rue Maclou sera inhumé dans l’allée centrale du
vieux cimetière. Sa tombe sera transférée dans le cimetière militaire de la
Guerre 1914/1918, en 1999. L’histoire d’Avesnes de M. LEDRU relate cette triste période
de notre pays.
L’occupation
La Compagnie de Sapeurs-Pompiers qui fait partie de la Garde Nationale est
désarmée mais à la demande du Maire, M. LEDRU, conserve néanmoins 26 sabres et
une quarantaine de baïonnettes. L’occupation Prussienne et ses obligations vont
désorganiser durant quelques mois son bon fonctionnement, les rassemblements et
manoeuvres sont en effet interdits. Aussi, le Maire de la Commune intervient auprès
des Autorités pour faire admettre la nécessité de pouvoir assurer la défense contre
l’incendie et leur demande la réorganisation du Corps. Il
en obtient l’approbation par un courrier en date du 20 Juin 1871.
Appel aux volontaires
Suite à la possible réorganisation du Corps, un appel est lancé par le Maire de la
Commune. Les volontaires, Jeunes gens de la Garde
Mobile et Mobilisés sont invités a venir s’incorporer à la Compagnie de
Sapeurs-Pompiers et... boire un verre de bière pour engagement et
habillement.
Est-ce la crainte de l’Armée d’occupation ?. Seulement vingt courageux volontaires
répondent à cet appel et viennent se mettre aux ordres de l’Etat-major de la
Compagnie toujours commandée par le Capitaine CARPENTIER et ses Lieutenants
CAMBRON et SELLIER.
Parmi ces... courageux volontaires, l’on remarque des noms comme...
LAMOURETTE, ASQUIN, MALBRANQUE, DEGOUVE, LAVIGNE, noms que l’on retrouvera dans
les effectifs du Corps de Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte durant des
générations et qui y figurent encore de nos jours , c’est à dire en l’An 2000.
Bon sang ne saurait mentir.
Je distingue notamment dans cette liste LAMOURETTE César, né le 14 Mai 1842 qui
est l’arrière-grand-père de mon épouse Eugénie LAMOURETTE. Il
transmettra cette volonté de servir à ses descendants ..... jusqu’à nos jours,
certains ayant par ailleurs assuré des responsabilités au sein du Corps local et du
Département.
Effectif en Juillet 1871 :
Le Capitaine CARPENTIER
les Lieutenants CAMBRON et SELLIER
LAMOURETTE Casimir
DEGOUVE Flaurent
MALBRANQUE Victor
ASQUIN Charles
MASSY Charles
DEMASSIER Benois
BACQ Jean
BIOUT
BASSERY Jausephe
MALBRANQUE Henri
LAVOINE Hernese
LAMOURETTE César
FAUCON Charles
LAVOINE Sergent
POTIER Hubert
DELABY Charles, Louis
LAVIGNE Emile
LAMOURETTE Florent
DELANNOY Jules
FAURE Emile
Démission du Capitaine CARPENTIER, Commandant du Corps
Le Capitaine CARPENTIER-TABARY Jean-Baptiste qui, incorporé le 29 Décembre 1860
avec le grade de Lieutenant et à pris le commandement du Corps le 22 Mai 1865
au décès du Capitaine LECHON, dans l’impossibilité d’assumer ses responsabilités
pour raison de santé, donne sa démission le 24 Mars 1874. Il décède le 27 Décembre de
la même année. Il aura vécu la tragédie de la défaite de l’Armée Française en 1870 et
connu les vicissitudes de l’occupation par les troupes Prussiennes.
Réorganisation de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers.
A la suite du décès du Capitaine CARPENTIER et des problèmes survenus lors de l’occupation
Prussienne, une refonte de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers s’impose. Le
conseil Municipal dans sa séance du 17 Mai 1876 propose sa réorganisation
immédiate, nomme une commission et désigne Messieurs Le GENTIL, GUILBERT et CAMBRON pour
l’aider dans cette opération.
Le 16 Août 1876, cette commission présente son rapport sur la réorganisation du
Corps et le fait approuver par le Conseil Municipal. L’effectif
de la Compagnie est porté à 51 .... citoyens volontaires qui voudront en faire
partie (ils seront en fait 52).
La somme nécessaire pour leur procurer le petite tenue (képi et ceinturon verni),
un tambour ou un clairon (pour donner l’alerte) et de seaux de toile sera
prélevée sur les dépenses imprévues du budget additionnel de 1876. Il
faut rappeler qu’à cette époque et ce jusqu’à... 1969, tous les frais de
fonctionnement des Corps de Sapeurs-Pompiers (matériels et tenues) étaient à la
charge des communes.
Le 5 Septembre 1876, c’est donc 52 citoyens volontaires qui acceptent de signer un
engagement de cinq ans pour faire partie de la Compagnie de Sapeurs-Pompiers de
la Commune d’Avesnes-le-Comte, sur les bases de la délibérarion du Conseil
Municipal en date du 16 Août 1876, dont ils pris connaissance.
Liste de ces courageux et dévoués Sapeurs-Pompiers à la date du 2 Novembre 1876 :
ASQUIN Casimir
DEMASSIER Benoit
MALBRANQUE Jean
ASQUIN Joseph
DIGNOIRE Louis
MALBRANQUE Julien
ASQUIN Charles
FAUCON Charles
MALBRANQUE Victor
BETREMIEUX Louis
FLAMENT Alexis
MASSY Charles
BONVALET Casimir
GADOUX Charles
MASSY Joseph
CANDELIER J-Baptiste
GILLIARD Adolphe
MALBRANQUE Henri
BAJUS Fleury
GRENIER Louis
PETIT Amédée
CORNU Henri
HAUTECOEUR Léon
PETIT Louis
COYEZ J-Baptiste
LABY Léon
PEZE Louis
DEGOUVE Florent
FAUVEZ Emile
POTIER Théodore
DELANNOY Jules
LABY Charles-Louis
ROUSSEL Léopold
DELATTRE François
LAMOURETTE César
ROUSSEL Victor
DEMAILLY Léopold
LAMOURETTE Emile
SEBERT Charles
DENEUVILLE Charles
LAMOURETTE Henri
SEBERT-LAMOURETTE
DENEUVILLE Henri
LAVOINE Henri
SEBERT Théodore
DESCAMPS Henri
LAVOINE J-Baptiste
SENECHAL François
DUBOIS Jules
LAVIGNE Léopold
VAAST Charles
DUPUIS François
Il leur fallait un encadrement. Demande en est faite par le Maire au Ministre de
l’Intérieur qui confirme la proposition souhaitée par un arrêté en date du 24
Novembre 1876, nommant à la Compagnie de Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte :
au grade de Lieutenant DELEAU Célestin, Joseph
au grade de Sous-Lieutenant DUBOIS Florent
Cet arrêté du Président de la République étant adressé au Sous-Prefet de Saint-Pol le 4
Décembre 1876.
La Municipalité et les réorganisations du Corps de 1895 et 1900.
Mes recherches aux archives de la Commune d’Avesnes-le-Comte ne m’ont pas permis de retrouver les
documents nécessaires pour relater l’activité et l’organisation du Corps de
Sapeurs-Pompiers durant la période de 1876 à 1902. Seules pièces encore dans le
dossier, deux délibérations du Conseil Municipal datées des 24 Février 1895 et
du 12 Juin 1900 exprimant la volonté de celui-ci d’assurer la sécurité des habitants en
s’engageant notamment à voter les sommes nécessaires à l’acquisition de
matériels, de casques et d’habillement.
Ces délibérations précisent aussi que les adhésions de Sapeurs-Pompiers étant
spontanées et absolument désintéressées, aucune...vimmunité ni avantages
particuliers de nature à gréver le budget communal ne leur est assurée. Elles
rappellent toutes deux que la Compagnie posséde un matériel en très bon état et
d’entretien comprenant :
- Une grande pompe (à bras) montée sur quatre roues avec tous ses accessoires et
tuyaux de rechange neufs.
- Une seconde pompe (à bras) montée sur deux roues avec tous ses accessoires et
tuyaux de rechange neufs.
- Des échelles, crochets, etc... en quantité plus que suffisante et en bon état.
1902. Formation d’une Subdivision. Nouvel Etat-Major.
La délibération du Conseil Municipal en date du 12 Juin 1900 ayant exprimé le
souhait de la population de voir se réorganiser la Compagnie de
Sapeurs-Pompiers dont les 36 hommes de l’effectif ont souscrit leur
engagement... traditionnel, le Préfet du Pas-de-Calais par un arrêté signé le 6
Janvier 1902 autorise la Commune à former une Subdivision de Sapeurs-Pompiers. Dix-huit
mois ont donc été nécessaires pour obtenir cette décision favorable, ce qui
laisse supposer des difficultés rencontrées.
L’effectif est fixé à 38 hommes. Son encadrement sera assuré par :
le Sous-Lieutenant-Commandant Henri NIZART,
le Sergent-fourrier FRESSIN François,
le Sergent CANEL Louis.
Il faut prendre connaissance du Réglement du Corps et son organisation daté du
20 Mars 1902, vu et approuvé par Le Sous-Commandant, le Maire d’Avesnes-le-Comte,
Monsieur DUBOIS, Le Préfet du Pas-de-Calais, le Général, Commandant les 5ème et 6ème
Subdivisions pour se faire une......certaine idée de nos ANCIENS.
Deux photos datant de 1902 et 1904, véritables documents, m’ont été données afin d’en assurer
la conservation, c’est à dire la MEMOIRE du Corps des Sapeurs-Pompiers d’Avesnes-le-Comte.
Sur celle de 1902, l’effectif est en tenue de manoeuvre (sans doute la seule à la
réorganisation du corps) devant le marché couvert, qui n’existe plus, sur la place de la
Poste aujourd’hui. L’on distingue au centre le Sous-Lieutenant Henri NIZART et son adjoint le
Sergent-fourrier FRESSIN qui lui succédera. Sur la deuxième, de 1904, ceux-ci sont en tenue
de sortie.
Le Sous-Lieutenant NIZART a été promu Lieutenant
Le Sergent FRESSIN, Sous-Lieutenant
Le Sapeur LAMOURETTE César au grade de Sergent-fourrier.
L’effectif au 6 Janvier 1902 se compose des :
Sous-Lieutenant NIZART Henri
Sergent-fourrier FRESSIN François
Sergent CANEL Louis
Sapeurs :
ASQUIN Joseph
GILLIARD Léon
MASSY Arthur
BERNARD Aline Cantinière
GUILBERT Georges
PECRIX Félix
BERNARD Porte-drapeau
PLATEL Jules
CANDELIER Henri
LABY Léon
ROBLOT Edmond
CAUET Léon
LAMOURETTE Alphonse
ROUSSEL Jules
COUSIN Victor
LAMOURETTE César
SEBERT Jean
DELATTRE Charles, Louis
LAMOURETTE Emile clair.
THILLIEZ Charles tamb.
DEMASSIET Hippolyte
LEMAITRE Alcide
THILLIEZ Fleury
FLAMENT Juste
LESOING Pierre
THILLIEZ Florent
FORGEZ Alphonse
LELEU
THERY Victor
FRANCOMME Auguste
LESOT Eugène
VOISEUX Julien
1904. Promotion à l’Etat-Major.
Par la délibération du Conseil Municipal du 12 Juin 1900, la réorganisation du
Corps souhaitée par la population donne pleine satisfaction. aussi, une demande
de promotions est adressée au Préfet qui l’approuve et nomme par un arrêté en
date du 16 Avril 1904, le Sous-Lieutenant Henri NIZART au grade de Lieutenant
et le Sergent François FRESSIN au grade de Sous-Lieutenant.
1907. Du changement à l’effectif de la Subdivision.
Plusieurs membres doivent être rayés des cadres, ils sont en efet atteints par la limite d’âge.
D’autres se trouvent dans l’impossibilités d’asssurer leur fonction ou quittent
Avesnes, il faut donc faire appel à des volontaires, ce qui ne pose pas de problème,
vu l’esprit de dévouement et de l’ambiance qui règne au sein de la Compagnie. Un liste
d’émargement établie pour les élections des représentants des Corps de
Sapeurs-Pompiers nous donne le nouvel effectif au 22 Novembre 1907.
Lieutenant Henri NIZART
LABY Léon
Sous-Lieutenant François FRESSIN
LAMOURETTE Alphonse
BOSSU Frédéric
LAMOURETTE César
BOSSU Louis
LAMOURETTE Emile
CANDELIER Henri
LELEU Henri
CANEL Louis
LEMAITRE Alcide
COUSIN Victor
LESOING Gustave
DELATTRE Charles, Louis
LESOING Pierre
DEGOUVE Florent
MASSY Arthur
DEMASSIET Hippolyte
ROBLOT Edmond
FAUCON Gustave
ROUSSEL Jules
FAUCON Jules
SALON Emile
FLAMENT Juste
SEBERT Jean
FORGEZ Alphonse
THERYvVictor
FRANCOMME Auguste
THILLIEZ Charles
GILLIARD Léon
THILLIEZ Florent
GRARE Georges
THOBOIS Néré
GUILBERT Georges
VOISEUX Julien
Les matériels en 1907.
Depuis 1842, date de l’achat de la 1ère Pompe, les matériels n’avaient pas évolué. Malgré les
risques importants d’incendie dûs aux matériaux très inflammables employés
(paille, torchis, etc...) dans la construction ou rénovation des maisons,
étables et dépendances, le Corps ne possédait toujours que ses deux pompes à
bras avec ses tuyaux de cuir rivetés, ses échelles, crochets, gaffes, seaux en
toile et haches pour faire la part du feu.
Les dégâts étant souvent considérables, les malheureuses victimes des sinistres,
qui n’étaient pour la plupart pas assurées, devaient supporter seules les frais
de reconstrution avec des revenus très modestes et donc de compter sur la
solidarité de leurs concitoyens.
C’est ainsi qu’en 1850, après un incendie qui détruisit onze maisons et une
quarantaine de granges et remises, un Comité de Secours organisé par les
Notables permit de remettre les maisons en meilleures conditions qu’avant le sinistre
(Histoire d’Avesnes-le-Comte de M. LEDRU).
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